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Mon premier est jaune, blanc ou rouge. Mon deuxième sent très fort. Mon troisième fait pleurer. Mon

Nous voici confrontés à un problème que nous n’avions pas eu sur la cote Ouest : la difficulté à trouver un job !


Comme vous le savez, la cote Est est beaucoup plus peuplée et touristique que le reste du territoire australien. Nous sommes loin des grands espaces rouges et désertiques du Western Australia. Quand on s’est dit qu’on allait devoir travailler sur la cote Est, on ne s’imaginait pas une seule seconde ce qui allait se passer. Pour nous il y avait plus de monde certes, mais plus d’opportunités aussi.


Presque 2000 km parcourus en 1 mois et demi...

Nous sommes donc à la recherche d’un travail, et plus particulièrement d’un travail en ferme. Cela comprend donc le ramassage ou l’emballage de fruits ou de légumes, la taille des vignes ou de certains arbres fruitiers, le plantage de graines ou tout autres activités relatives au travail dans les champs comme conduire un tracteur ou mettre en place des clôtures pour le bétail (bon ça c’est plus pour Thomas).


Arrivés sur Cairns fin Août, nous avions en tête de profiter encore un peu jusqu’au Whitsundays (Airlie Beach), puis de redescendre en direction de Brisbane et de trouver un job sur la route. Notre semaine au dessus de la grande barrière de corail et sur les Whitsundays terminée, nous voici donc d’attaque pour trouver un job !


Et c’est là que les choses se compliquent… Il y a en fait 3 problèmes majeurs :


1. Les contractors : cela est très répandu dans certaines grosses régions agricoles de la côte Est. Il s’agit en fait d’une personne qui fait l’intermédiaire entre les gens en recherche d’un job en ferme et les fermiers. Cette personne peut également tenir un camping ou une auberge de jeunesse et vous obliger à rester dormir dans son établissement en échange de vous trouver (peut être) un travail. A cela s’ajoute aussi une taxe prélevée sur le salaire. On ne pense pas que ça soit très légal tout ça… alors on passe notre tour ! De plus, on nous a raconté pas mal d’arnaques et ce qu’on peut en lire sur le web ne nous enchante pas.


2. Le travail au noir (et sous payé) : à savoir que vous pouvez trouver un job et être payé au black ou alors carrément accumulé contractor ET travail au black… Bon on sait bien que ce n’est pas légal non plus. On n’aura donc pas de fiche de paie et on ne pourra pas déclarer ce travail auprès des impôts et donc ne pas bénéficier de nos taxes back (trop perçu que les impôts nous rendent à la fin de l’année fiscale).


3. La concurrence asiatique : oui, les européens sont victimes de racismes quand il s’agit de ramasser des fruits et des légumes le plus vite possible. Les asiats sont réputés pour être d’excellents cueilleurs et donc si le fermier a le choix entre embaucher 2 asiats d’1.40 m ultra rapides ou 2 francais d’1.75 m un peu mous, on vous laisse deviner quel choix il fait… Nous avons pu d’ailleurs nous en rendre compte puisqu’à chaque fois que nous allions démarcher les fermiers, il y avait exclusivement des asiatiques dans les champs.


Maintenant que vous savez à quoi nous sommes confrontés, vous comprenez qu’il n’ait pas aisé de trouver un job dans ce coin. Nous avons tenté notre chance dans 5 villes différentes, nous guettons les offres sur internet, le moindre coup de fil ou email.


Et puis un lundi pluvieux, nous nous arrêtons dans une boutique de fruits et légumes à Boonah (comprendre un village paumé au fin fond de la campagne) et nous discutons avec la gérante, Sandra. Elle nous informe qu’on vient de passer « à ça » d’un job, qu’elle vient de le donner à un autre couple de jeunes. Dégoutés, elle prend quand même notre numéro aucasoù…


Nous continuons donc nos recherches et nous quittons Boonah pour Stanthorpe. Ville la plus froide du Queensland où nous avons connu un petit 6 degrés quand même ! Là bas, on se rend vite compte qu’il n’y a pas de place pour nous. Les rues sont vides (ou presque, il y a quand même quelques asiats pour ramasser des fraises !) et on nous annonce que la saison a pris du retard, aucun légume ne sera récolté avant 3 à 4 semaines.


Dépités, nous passons quand même la nuit là bas où nous faisons la rencontre de Richard, jeune français qui venait de terminer sa boucle de l’Australie !! Le lendemain matin, le téléphone sonne, c’est Sandra. Bon ce n’est pas un job mais une proposition pour aller jardiner quelques heures chez des gens contre du cash, on prend ! De retour à Boonah, nous voici dans une immense et très belle propriété qui appartient à la plus ancienne famille de la région. La femme est adorable et c’est un plaisir de travailler pour elle. Mais voilà, ce n’était qu’un après midi et nous sommes de nouveau sans travail.


Finalement le soir, en sortant des douches du camping, nous croisons un nombre incalculable de saisonniers, sentant à plein nez l’oignon. Et ni une ni deux, nous avons dégoté ce job qui est : ramasseur d’oignon ! Et tenez vous bien, on passe par un contractor et on est payé au black…


- Souhaitez nous beaucoup de courage -




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